Catégorie : Actualité

  • 150ème pèlerinage diocésain à Lourdes

    150ème pèlerinage diocésain à Lourdes

    Du 19 au 25 mai, Monseigneur Centène et 940 pèlerins ont participé au 150ème pèlerinage de notre diocèse à Lourdes. À cette occasion, la sainte patronne des Bretons a elle aussi fait le déplacement jusqu’à la grotte de Massabielle.

    Une cité pour les malades

    Toute l’organisation de ces quelques jours, avec la lourde logistique que cela implique, tourne autour des quelques 140 pèlerins malades.
    « Ici, le malade est au centre de tout, il est roi, au sens noble du terme », se réjouit le Père Loisel.
    Pour eux, sont mobilisés plus de 400 hospitaliers et hospitalières (soignants, aides-soignants et brancardiers, dont une quarantaine de nouveaux cette année), mais aussi 10 médecins, et une soixantaine de jeunes stagiaires du lycée La Touche de Ploërmel et de l’Institut de formation des aides-soignants de Malestroit. À leurs côtés, environ 350 pèlerins, prêtres, diacres et laïcs, venus des paroisses de tout le diocèse, pour vivre une expérience inoubliable de foi et de fraternité.

    150ème pèlerinage diocésain à Lourdes avec sainte Anne

    La grisaille et la pluie n’arrêtent pas le pèlerin (surtout le Breton !), et c’est auprès du calvaire desdits Bretons que débute la semaine. La belle statue dorée de sainte Anne rend visite à sa fille, la Vierge Marie, pour nous conduire encore et toujours à son Fils, pour « aimer Jésus et le faire aimer ». Tel est le thème que Monseigneur Centène donnera à ses enseignements. Le Père Guillevic, ancien recteur de Sainte-Anne-d’Auray, livrera pour sa part quelques méditations sur sainte Anne. Au cours de la semaine, la présentation de la bannière du diocèse de 1875, retrouvée à Lourdes l’an dernier (lire Chrétiens en Morbihan de mai 2025), sera un moment d’action de grâce pour les innombrables pèlerins morbihannais venus depuis 150 ans confier à Notre-Dame de Lourdes leurs souffrances et leurs espoirs.

    Un pèlerinage à vivre

    Quels que soient leur âge et les raisons de leur venue, les pèlerins rentrent tous bouleversés, tels les enseignants du lycée La Touche, « changés et chargés d’espérance ». Deux de leurs jeunes élèves, Maëlyne et Tania, ont été rejointes par « la foi des pèlerins, la solidarité, et par la force du lieu », ou encore « les flambeaux, les lumières, les chants ».
    La prière des malades les a fait réfléchir « sur le sens de la vie et de l’entraide », leur apportant « un nouveau regard sur le monde ». Tel malade rend grâce pour « le dévouement et la disponibilité des accompagnants », un autre pour « le réconfort d’être entourés, la sérénité retrouvée » ou encore pour « la force renouvelée pour porter, avec Marie, les fardeaux et les luttes ». Telle hospitalière confie avoir « des étincelles dans les yeux en pensant à Lourdes ».
    Unanimement, tous témoignent de la chaleur humaine vécue entre hospitaliers et avec les pèlerins, de l’émotion ressentie lors des célébrations, de la beauté des rencontres et de la joie trouvée dans le service. Le Père Loisel, aumônier, considère comme une chance extraordinaire de pouvoir accompagner les malades, et constate les grâces reçues. « Je reviens moi aussi renouvelé, dans mon ministère de prêtre. Ici, Marie écoute et prend sur elle nos difficultés. Laissons-la agir, elle est une bonne maman, toute prête à remplir nos cœurs d’amour et de paix ! ».

    Sophie Bel

    Crédits photo : Hospitalité diocésaine 56, Viron

    Extrait de Chrétiens en Morbihan n°1549 de juillet/août 2025

  • Venez nombreux répondre à l’appel de sainte Anne !

    Venez nombreux répondre à l’appel de sainte Anne !

    Le Grand Pardon du 26 juillet marquera le point d’orgue de trois années jubilaires consacrées à commémorer le 4ᵉ centenaire des apparitions de sainte Anne.

    Terminer ce Jubilé par une participation massive au Grand Pardon en présence du légat du Pape, Son Éminence Monsieur le Cardinal Sarah, sera un événement d’une portée exceptionnelle pour plusieurs raisons :

    • la présence du légat de Léon XIV confère une autorité et une reconnaissance directe du Saint-Siège à l’événement. Cela souligne l’importance du sanctuaire de Sainte-Anne-d’Auray non seulement pour la Bretagne et la France mais aussi pour l’Église universelle. Cela renforcera le rayonnement spirituel de notre sanctuaire, qui est déjà le troisième lieu de pèlerinage en France.
    • le Grand Pardon est par essence une occasion de réconciliation et de renouvellement spirituel au travers du sacrement de pénitence et de l’indulgence plénière. En le plaçant comme point d’orgue du jubilé, cela permettra à chacun de clore ces trois années de grâce par une démarche de conversion personnelle et communautaire. La participation massive au Grand Pardon, encouragée par la présence du légat, marquera l’engagement des fidèles à répondre à l’appel de sainte Anne et à vivre la joie du salut.
    • une affluence massive au Grand Pardon, en présence du représentant du Pape, sera un témoignage public et retentissant de la vitalité de la foi en Bretagne. Face aux défis contemporains, une telle célébration marquera un grand moment d’unité qui nous rassemblera, par-delà nos différences, dans la célébration d’une même foi, animés par la même espérance et vivant une même charité.

    Je vous invite à venir nombreux à cet événement mémorable, porteur de sens profond et signe d’un véritable renouveau pour la foi.

    + Raymond Centène, Évêque de Vannes

    Extrait de Chrétiens en Morbihan n°1549 de juillet/août 2025

  • Journée in albis des néophytes

    Journée in albis des néophytes

    Le 27 avril, les nouveaux baptisés de Pâques étaient invités à Ploërmel, avec leurs accompagnateurs et notre évêque, pour une relecture des événements intenses vécus les semaines précédentes, de leur appel décisif, aux scrutins successifs des dimanches de carême, jusqu’au beau jour de leur renaissance dans les eaux baptismales. À présent a commencé le temps de la mystagogie.

    Au soir de cette belle journée communautaire, frère Arsène (frère de Ploërmel, membre de l’équipe diocésaine de catéchuménat) se réjouit de la joie qu’il a pu lire sur les visages des personnes présentes, ainsi que de « la simplicité des échanges vécus comme partage joyeux ».

    Formation et partage

    Après avoir pris le temps des présentations puis de la louange, la matinée a été consacrée à un enseignement : Monseigneur Centène a mis en perspective les sacrements de l’initiation et la vie chrétienne, ses étapes, ses découvertes. Puis il a présenté, de manière très simple et complète, les sept sacrements offerts à l’Église comme moyen de sanctification et de construction de la communauté.

    L’après-midi, Monseigneur s’est prêté au dialogue, à partir du questionnement sur la mystagogie : qu’avons-nous vu, entendu, ressenti ? Beaucoup d’interventions spontanées, simples, ont donné lieu à de belles confidences. « Plusieurs ont témoigné de la lumière reçue lors des liturgies pascales, précise Stéphanie Houeix, déléguée diocésaine au catéchuménat, ainsi que du rôle de la communauté chrétienne comme nouvelle famille, lieu d’accueil et d’épanouissement de leur foi, dans la vie fraternelle ».

    La célébration eucharistique dominicale, dans la chapelle des Frères, a été le couronnement de cette journée. « À l’issue, chacun a pu quitter le vêtement blanc, symbole des néophytes, rapporte frère Arsène, pour “devenir” fidèle formé membre de l’assemblée chrétienne ».

    Journée in albis des néophytes

    Depuis leur baptême, ils sont entrés dans le temps de la mystagogie.

    Le baptême n’est en effet pas le terme du cheminement, mais le début de nombreuses autres découvertes, pour vivre toujours plus de la grâce de la vie chrétienne. Dernier temps de l’initiation, « la mystagogie peut être définie comme l’approfondissement des mystères (les sacrements et les rites chrétiens) pour accéder au mystère de la foi lui-même (la mort et la résurrection de Jésus-Christ) »¹.

    Si le temps de la mystagogie dure jusqu’à la Pentecôte, dans l’attente de l’Esprit-Saint, l’enjeu de l’accompagnement des nouveaux baptisés va bien au-delà du temps pascal.
    « Il s’agit à présent de continuer à entourer les néophytes, explique Stéphanie Houeix, pour compléter leur processus d’intégration dans la vie et la mission de l’Église. L’accueil est essentiel pour qu’ils parviennent à y devenir acteurs, à s’investir durablement dans la vie de la communauté paroissiale. N’hésitons pas à leur proposer tel ou tel service dans lequel ils pourront dès à présent faire fructifier leurs talents ». Par une catéchèse adaptée et des liens personnels authentiques, on pourra accompagner leur expérimentation de la liturgie et des sacrements, en expliquer le contenu et le sens profond, leur permettant d’entrer dans « une intelligence plus complète et plus fructueuse des mystères »².

    Stéphanie Houeix en témoigne, « pour la communauté toute entière, le questionnement et l’exemple des néophytes est enrichissant, ils nous poussent à nous former pour pouvoir y répondre. S’engager dans l’accueil et la formation des catéchumènes porte un fruit missionnaire ».

    L’augmentation du nombre des catéchumènes et des nouveaux baptisés est à la fois une grande source de joie et un défi pour nos communautés. Les accueillir vraiment, donner un socle solide à leur foi, les aider à incarner les réalités de la foi dans leur existence, nécessite d’accepter d’approfondir notre propre foi et de nous mettre en route avec chaque personne. Évangéliser et se laisser évangéliser…

    Sophie Bel

    ¹ P. Arnaud Toury in Hors série n°9 (2008) Chercheurs de Dieu : la mystagogie, découverte ou redécouverte ? p.16
    ² Rituel de l’initiation chrétienne des adultes §237

    Extrait de Chrétiens en Morbihan n°1548 de juin 2025