Un anniversaire aux tonalités bretonnes et africaines à Rochefort-en-Terre
9h30 ce 15 août, place du sanctuaire. Après la belle veillée mariale vécue la veille au soir dans le sanctuaire, plusieurs dizaines de femmes, hommes et enfants se réunissent ce matin sur la place du sanctuaire pour accompagner Notre-Dame de la Tronchaye durant la procession qui la conduira à la chapelle saint-Michel, en passant à travers la ville. C’est à ce moment que l’on remarque que Notre-Dame porte de nouveaux et magnifiques ornements et cape, cadeau du sanctuaire, sur décision de son recteur le Père Patience-Aimé Bondeko pour l’anniversaire de son couronnement, il y a tout juste un siècle.
10h30, à travers la ville. Le cortège s’ébranle, précédé par les pèlerins des maisons de retraite accompagnés de leurs aidants et familles. Les hospitaliers d’Arvor sont là aussi. Et parmi les croix et bannières qui flottent au gré du vent, on remarque celles de Caden, Saint-Gravé, Malansac, Rochefort-en-Terre et Pluherlin. La procession progresse doucement, puis grossit au fur et à mesure de son avancée à travers la ville. La foule dense est composée d’adultes et d’enfants venus souvent de loin et chantant à l’unisson. Quelle joie d’être appuyés par une forte délégation de pèlerins de l’aumônerie catholique congolaise de Paris, tous en tenue de fête, chantant et dansant ! L’évènement est en effet d’importance puisque conduit par le cardinal Fridolin Ambongo Besungu, archevêque de Kinshasa et président de la conférence épiscopale d’Afrique et de Madagascar. Plusieurs prêtres et clercs l’assistent, dont dont l’abbé Noel Mpati aumônier de la communauté catholique congolaise et l’abbé Serge, accompagnateur, le père Oscar de Nantes, les Père Jean-Yves le Guével recteur de Malansac, ainsi que Patience-Aimé Bondeko, recteur de Rochefort-en-Terre, en charge du sanctuaire Notre-Dame de la Tronchaye.
11h, Chapelle saint-Michel. La cérémonie commence par un mot de bienvenue du cardinal aux nombreux fidèles installés en plein air à l’ombre d’un beau soleil d’été. L’endroit est majestueux ; on se croirait à l’intérieur d’une cathédrale végétalisée, le chœur étant tout ensoleillé, l’esplanade soumise aux vents. La statue de Notre-Dame est à gauche, précédée de jeunes porteurs de torches. L’instant est solennel. Suivent des chants célébrant la Vierge-Marie. L’homélie du cardinal fut mémorable, nous exhortant à nous inspirer de la Vierge Marie et à devenir missionnaires. À l’occasion du centenaire du couronnement de la Vierge, le Cardinal a rendu grâce pour tous ceux qui ont rencontré ici « Celui qui ne déçoit pas », voyant comme plus beau fruit de ce centenaire, non pas tellement « la beauté des bâtiments, mais la solidité de la foi née et entretenue en ce lieu, cette foi qui trouve son ancrage dans la Résurrection du Seigneur, sa victoire ». À la fin, le cardinal vint prier pour les malades qui le souhaitaient.
12h40, Déjeuner festif. Un repas est servi pour ceux qui le souhaitaient, servi par une équipe de bénévoles très investie. Notre joie était complète, soutenue autour du repas, par le tirage de la tombola avec des gros lots qui ont marqué les convives.
15h, Retour. Au sanctuaire, la prière se prolonge par la récitation du chapelet de la Miséricorde Divine, suivi des vêpres solennelles chantées, et de l’adoration du saint Sacrement. La bénédiction finale est donnée autour de la statue de Notre-Dame de la Tronchaye.
Après l’adoration du Saint Sacrement, une grande joie festive s’est manifestée par les danses bretonnes et congolaises. Vraiment la Vierge Marie a été honorée plus qu’on ne pouvait imaginer à Rochefort-en-Terre le 15 août.
Père Patience-aimé Bondeko et Michel Morice
Photographies Daniel Meha
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